« porc », définition dans le dictionnaire Littré

porc

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

porc

(por ; le c ne se prononce jamais ; au pluriel, l's ne se lie pas ; cependant quelques-uns la lient : des por-z engraissés) s. m.
  • 1Cochon, mammifère qu'on engraisse pour l'alimentation. Le porc à l'engraisser coûtera peu de son, La Fontaine, Fabl. VII, 10. L'administration forestière fixera, d'après les droits des usagers, le nombre des porcs qui pourront être mis en pacage, Code forestier, art. 68.

    Soie de porc, le grand poil qui vient aux porcs sur le haut du cou et sur le dos.

    Familièrement. Il est comme le porc à l'auge, se dit de celui qui est dans un lieu où il a tout à souhait.

    Fig. C'est un vrai porc, se dit d'un homme sale et gourmand ou grossier.

  • 2La chair de porc. Manger du porc salé.

    Porc frais, chair de cochon qui n'est pas salée.

  • 3Porc sauvage, ou, simplement, porc, le sanglier, sus scrofa, L., ungulogrades, famille des pachydermes ; le porc domestique en est une variété. Dans le temps que le porc revient à soi, l'archer Voit le long des sillons une perdrix marcher, La Fontaine, Fabl. VIII, 27.
  • 4Porc de Guinée, variété de cochon.
  • 5Porc marin, porc de mer et marsouin, noms vulgaires donnés à la phocène commune (mammifères cétacés), qui est le dauphin phocène de certains auteurs.
  • 6Ancien terme de cuisine. Porc troyen, porc dans le ventre duquel on faisait cuire d'autres animaux.
  • 7Tête de porc, forme du bataillon rangé en coin.
  • 8Scories qui, dans la première fonte des mines, retiennent encore une portion du minerai qui n'est point entré en fusion.

    Effet que produit, sur la grande coupelle, l'argent lorsqu'il soulève le test ou la cendrée et va se fourrer au-dessous.

    Réservoir où va se rendre le minerai pulvérisé qui a passé par le lavoir.

    PROVERBE

    À chaque porc vient la Saint-Martin [époque où l'on tue les porcs], chacun doit mourir.

HISTORIQUE

XIe s. Cil sont seret [garnis de soies] ensement come porc, Ch. de Rol. CCXXXII.

XIIe s. Geter [un corps mort] en un putel e as chiens e as pors, Th. le mart. 155.

XIIIe s. Que nulz ne cuise char de buef, de mouton ne de porc, se elle n'est bonne et loial et souffisante à bonne mouelle, Liv. des mét. 177. Les rois [rets] dont [ils] soelent les pors [sangliers] prandre, Environ le bois [ils] ont fait tendre, Lai de Melion.

XIVe s. Es autres membres de porc frès, Bibl. des chartes, 5e série, t. I, p. 217.

XVe s. Ilz se deffendirent ainsi comme porcz sauvaiges, quant ilz sont entre les chiens, Lancelot du lac, t. III, f° 45, dans LACURNE. Porcs privez [cochons], Perceforest, t. I, f. 118.

XVIe s. Homme de porc et de bœuf, Cotgrave S'escoutant parler comme un porc qui pisse, Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Bourg. por ; prov. porc ; espagn. puerco ; ital. porco ; du latin porcus ; grec, πόρϰος ; comparez l'all Ferkel, et le slavon praciá.