« proroger », définition dans le dictionnaire Littré

proroger

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proroger

(pro-ro-jé. Le g prend un e devant a et o : prorogeant, prorogeons) v. a.
  • 1Prolonger le temps pris ou donne pour une chose. Proroger un terme. Ceux qui avaient une fois obtenu le département d'une province restaient souvent dans cette province durant plusieurs années, non qu'on leur prorogeât ce département, mais parce qu'on ne leur envoyait point de successeur, Bouchaud, Instit. Mém. sc. mor. et pol. t. V, p, 372.
  • 2 Terme de législation politique. Prononcer la prorogation d'une assemblée. Qu'il n'y avait plus de parlement, parce qu'il avait été prorogé plus d'un an contre les lois, Pellisson, Lett. hist. t. III, p. 160. Un gouverneur y convoque [dans les colonies anglaises], y proroge, y termine les assemblées, Raynal, Hist. phil. XVIII, 35.

    Remettre à un autre jour. Proroger la séance.

  • 3Se proroger, v. réfl. Prononcer sa propre prorogation. S'il [le corps législatif] avait droit de se proroger lui-même, il pourrait arriver qu'il ne se prorogerait jamais, Montesquieu, Esp. XI, 6.

HISTORIQUE

XIVe s. Li rois cel soir envoie, sanz proroguer termine, à la porte son frere tromper celle busine [faire sonner cette trompette], Girart de Ross. V. 2795.

XVIe s. Le pape ne peut proroger le temps donné aux executeurs de testamens pour faire l'execution d'iceux, P. Pithou, 24.

ÉTYMOLOGIE

Prov. et espagn. prorogar ; ital. prorogare ; du lat. prorogare, de pro, en avant, et rogare, proposer, demander (voy. ROGATIONS).