« raie », définition dans le dictionnaire Littré

raie

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

raie [1]

(rê ; d'après Richelet on prononçait rée) s. f.
  • 1Ligne tirée avec une pointe, avec une plume, un crayon, etc.

    Passer une raie sur une phrase, la raturer. Il [Corbinelli] aurait beaucoup à dire sur la petite raie que vous avez faite… il est persuadé que vous l'effacerez, Sévigné, 388.

  • 2Toutes sortes de lignes sur la peau, sur les étoffes, etc. Le zèbre a de grandes raies sur le dos. Étoffe à petites raies, à grandes raies.

    Étoffe à mille raies, c'est-à-dire à petites raies égales et pressées.

  • 3Séparation des cheveux sur le haut de la tête. Il n'a pas besoin de peigne pour se faire une raie. Ses cheveux font la raie naturellement.
  • 4Rainure ou ligne médiane qui sépare en arrière les deux portions latérales du corps humain. La raie du dos.
  • 5Raie de misère, espèce de sillon sur la fesse des vieux chevaux.

    Raie de mulet, ligne foncée s'étendant de la crinière à la queue, chez certains chevaux à robes claires.

  • 6 Terme de physique. Raies du spectre, lignes plus ou moins noires, quelquefois plus ou moins brillantes, qu'on observe dans le spectre solaire quand on le regarde au microscope.
  • 7 Terme d'histoire naturelle. Ligne longitudinale, de couleur variable, différant de la strie en ce qu'elle n'est pas déprimée.

HISTORIQUE

XIIIe s. Et s'ai bien mengié deus denrées De novel miel en fresches rées, Ren. 10236.

XVe s. Ainsi dura l'assaut jusques à heures de tierce que le jour eschauffa moult fort, et le soleil luisoit à raies et moult ardent, Froissart, II, III, 70.

XVIe s. Ce qui est plustost borner Dieu, et lui assigner ses rayes, à ce qu'il soit contraint d'obeir à nos fantasies, Calvin, Instit. 1117.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et espagn. raya ; d'une forme féminine, parallèle au latin radius, rayon (voy. RAIS).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. RAIE.
3Séparation des cheveux sur la tête. Ajoutez :

Laisser reposer sa raie, ne plus se coiffer, ou se coiffer autrement que d'habitude pour ne pas dégarnir la raie de chaque côté de laquelle les cheveux sont tirés. Quand tu étais jeune et que tu avais de fort beaux cheveux, tu étais enchantée d'aller à la campagne pour laisser reposer ta raie, E. Legouvé, à propos d'une dot, scène lue dans la séance publique des cinq Académies, le 25 oct. 1873.