« reperdre », définition dans le dictionnaire Littré

reperdre

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

reperdre

(re-pèr-dr') v. a.

Il se conjugue comme perdre.

  • 1Perdre de nouveau. Il avait retrouvé sa tabatière, mais il l'a reperdue.
  • 2Perdre ce qu'on avait gagné. Il a reperdu l'argent qu'il avait gagné. L'homme reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, Rousseau, Orig. 1.

    Absolument. Il avait regagné, il a reperdu.

  • 3Perdre de vue ce qui s'était montré. Cette réflexion, plus prompte qu'un éclair, jeta dans mon âme un instant de lueur que je reperdis bientôt, mais qui me suffit pour me reconnaître, Rousseau, Ém. V.
  • 4Égarer de nouveau. Le pauvre bûcheron reperdit le petit Poucet et ses frères qui étaient revenus à la maison.
  • 5Se reperdre, v. réfl. S'égarer de nouveau. Le voyageur qu'on avait mis dans le droit chemin se reperdit dans la forêt.

HISTORIQUE

XIIIe s. Une autre saillie firent-il par une autre porte qui estoit amont, où li Grieu reperdirent assés, Villehardouin, LXXVI. Et tant s'en alerent de l'ost de gens, que cil remestrent [restèrent] si poi en la terre, que, se nostre sires proprement ne les eust soutenus, la terre fust toute reperdue, Villehardouin, CIX.

XVe s. Le comte Derby pria au comte de Pennebruich… qu'ils voulussent aller à Aiguillon, et garder la forteresse ; car trop seroit courroucé, s'il le reperdoit, Froissart, I, I, 253.

XVIe s. Ce vieux routier [le Turc Ulazali, à Lépante] print trois galleres des plus mal menées, qu'il pust choisir, desquelles il en reperdit deux et emmena l'autre, D'Aubigné, Hist. II, 81.

ÉTYMOLOGIE

Re…, et perdre ; wallon, ripiett.