« sermonner », définition dans le dictionnaire Littré

sermonner

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

sermonner

(sèr-mo-né) v. a.
  • Terme familier. Faire des remontrances ennuyeuses et hors de propos. Il vient nous sermonner avec des yeux farouches, Molière, Tart. I, 2. Vous m'avez brusquée, sermonnée, afin de m'engager à vous quitter, Genlis, Théât. d'éduc. la Curieuse, I, 1.

    Absolument. C'est un homme qui ne fait que sermonner.

    Impersonnellement et au passif. Mais c'est trop sermonné de vice et de vertu, Régnier, Sat. I.

HISTORIQUE

XIIe s. Mais le jur de Noel, quant il out sermoné, De saint iglise aveit Robert del Broc sevré [retranché], Th. le mart. 131.

XIIIe s. Moult fut Quenes preus, quant il s'en ala [à la croisade], De sermoner et la gent preecher, Hues D'Oisi, Romancero, p. 104. Li chardonaus [le cardinal] qui de par l'apostole de Rome estoit, en sermona et en fist pardon à tous ceus qui en la bataille morroient, Villehardouin, CLX. Renart, fet Primaut, que ce monte ? Ne m'alez pas ci sermonant, Ren. 3803. Renart ot que cil le sarmone, Et que moult bon conseil li done, ib. 13611. Faites ce qu'il sermonneront, Ne faites pas ce qu'il feront, la Rose, 11815.

XIVe s. Bertran, venez avant à ce heraut parler. - Or avant, dit Bertran, que veut il sermonner ? Guesclin. 1595.

XVIe s. M. le curé estoit monté en chaire pour sermonner, Despériers, Contes, XXXII.

ÉTYMOLOGIE

Sermon ; provenç. et espagn. sermonar ; ital. sermonare.