« terreau », définition dans le dictionnaire Littré

terreau

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

terreau

(tè-rô) s. m.
  • 1Résultat actuel de la décomposition des végétaux ; il ne faut pas confondre le terreau avec la terre végétale. Dans tous les bois, il y a une couche de terreau de six à huit pouces d'épaisseur, qui n'a été formée que par les feuilles, les petites branches et les écorces qui se sont pourries, Buffon, Hist. nat. preuv. th. terr. Œuv. t. I, p. 353. Le dernier terme de la décomposition lente et manifestement putride des tiges herbacées, la fin du fumier que l'on nomme, dans cet état, consommé, est la réduction en terreau, Fourcroy, Conn. chim. t. VIII, p. 226. Cette formation du terreau, qui est une suite nécessaire du dépérissement successif des végétaux, est le grand et simple moyen que la nature emploie pour fournir sans cesse l'aliment à de nouvelles végétations, Fourcroy, ib. p. 228.
  • 2Terre mêlée de fumier pourri, qu'on emploie à faire des couches dans les jardins potagers. Des lits de terreau.
  • 3Nom donné dans le Lyonnais à des fossés à demi comblés. La place des Terreaux, à Lyon, place faite sur un ancien canal de jonction du Rhône à la Saône.

HISTORIQUE

XIIe s. Palefrois ne chevaus L'erbe sanglente ne paist par ces terraus, Ronc. p. 149.

XVIe s. … puis se tirant à part, Sur un terreau qui pendoit à l'escart…, Ronsard, 646.

ÉTYMOLOGIE

Terre ; dans l'ancienne langue, terreau a le sens de terrein.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

TERREAU. - HIST. Ajoutez :

XIVe s. Que tous les teraux soient menés sur les patis…, Rec. des monum. inédits de l'hist. du tiers état, t. IV, p. 207. Que nulz ne prende wason, praiel, terail…, ib. p. 211.