« tranché », définition dans le dictionnaire Littré

tranché

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

tranché, ée

(tran-ché, chée) part. passé de trancher
  • 1Coupé, séparé en coupant. Il opina, sans s'appuyer sur rien, que M. Fouquet aurait la tête tranchée à cause du crime d'État, Sévigné, Lett. à Pompone, 17 déc. 1664. La partie la plus voisine du mont Liban n'offre que des rochers tranchés et culbutés, et c'est ce qu'on appelle l'Arabie Pétrée, Buffon, Addit. théor. terr. Œuv. t. XII, p. 403.

    Terme de blason. Écu tranché, écu coupé en ligne diagonale de droite à gauche.

    Tranché crénelé, se dit quand la division du tranché est faite par créneaux.

    Tranché taillé, se dit quand sur le tranché il y a une petite taille ou entaille au cœur de l'écu.

  • 2Bois tranché, se dit du bois qui, ayant des nœuds ou des fils obliques, est difficile à façonner.
  • 3 Fig. Qui ne présente point d'intermédiaire. Les différences nombreuses et tranchées qui séparent ces deux espèces [le hocco et le dindon], Buffon, Ois. t. IV, p. 136. Un noir bien tranché, Buffon, ib. t. VIII, p. 103. Son plumage est agréablement mêlé et tranché de blanc et de noir, Buffon, ib. t. XIII, p. 155. C'est en s'efforçant à ranger toutes les productions organiques en classes, en genres et en espèces, que le naturaliste s'aperçoit que les divisions de la nature ne sont point tranchées comme celles de l'art, Bonnet, Paling. phil. III, 3. Le ciel et la terre sont de deux couleurs si fortement tranchées, que cette nature elle-même a l'air d'être arrangée avec une sorte d'apprêt, Staël, Corinne, XV, 7. Il s'en faut bien que l'instant où le baromètre commence à baisser ou à monter soit aussi nettement tranché ici que sous la zone torride, Ramond, Inst. Mém. scienc. 1808, p. 104.