« vilipender », définition dans le dictionnaire Littré

vilipender

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

vilipender

(vi-li-pan-dé) v. a.
  • Traiter de vil, traiter avec beaucoup de mépris. Tantôt il [J. J. Rousseau] a justifié certains prêtres contre l'Encyclopédie, et tantôt il les a vilipendés, Voltaire, Facéties, Quest. mir. 19.

    Absolument. Il est maintenant fort à la mode, parmi les rhéteurs qui prennent la place des orateurs révolutionnaires, de décrier, de vilipender, Morellet, Mém. t. I, p. 159, dans POUGENS.

    RÉM. Furetière donne vilipender comme un terme vieux et populaire.

HISTORIQUE

XVe s. Adjoing des deux, sans que nul vilipende, Je festie l'un, à l'autre fais la moue, Orléans, Bal. 105.

XVIe s. Il est horriblement hastyf en son courroux, il me vilipendoyt comme si je eusse esté ung chien, Palsgrave, p. 690. L'on tient pour reigle generale que les choses ausquelles nous aspirons sont fort estimées pendant le pourchas ; mais, après les avoir mises en nostre pouvoir, elles sont tenues à peu et vilipendées, L'amant ressuscité, p. 521, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Lat. vilipendere, de vilis, vil, à bas prix, et pendere, payer, estimer.