« ébaubi », définition dans le dictionnaire Littré

ébaubi

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

ébaubi, ie

(é-bô-bi, bie) adj.
  • Terme très familier. Interdit, surpris, au point de bégayer. Je suis toute ébaubie et je tombe des nues, Molière, Tart. V, 5. Ils seront très bien ébaubis Quand ils nous verront partis, Molière, Bourg. gent. Ballet des nations. Je suis émerveillée, Toute ébaubie et toute consolée, Voltaire, Enfant prod. V, 7. Or, diamants, émeraudes, rubis, Tout disparaît à ses yeux ébaubis, Voltaire, Bégueule.

HISTORIQUE

XIIIe s. S'il savoit ce meschief, mout [il] seroit esbaubis, Berte, XX. Et mout en fu de cuer dolente et esbaubie, ib. LXXII.

XIVe s. Charles touz ababis…, Girart de Ross. V. 3963. Bertran estoit montez, poures fut ses roncins, Nulz homs ne l'achetast quatre florins petis ; Il en estoit honteux et forment esbaubis, Guesclin. V. 325.

ÉTYMOLOGIE

Picard, ébeubi ; Berry, abaubis ; de es- préfixe, et le latin balbus, bègue : proprement, rendu bègue, étonné.