« ébène », définition dans le dictionnaire Littré

ébène

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

ébène

(é-bè n') s. f.
  • 1Bois de l'ébénier. L'ébène est remarquable par son beau noir, son grain uni et sa dureté ; elle est formée par le duramen ; l'aubier est sans usage. Meubles d'ébène.

    Ébène fossile, lignite ou jayet.

    On se sert du mot ébène pour caractériser un noir très foncé. Noir d'ébène.

    Fig. Des cheveux d'ébène, des cheveux très noirs. Sur ton sein leurs flots onduleux Retombent en tresses d'ébène, Lamartine, Médit. I, 9.

  • 2 Ébène jaune, nom vulgaire de la bignonie leucoxylon, qui, pour certains auteurs, est la bignonie des Antilles et dont le bois est parfois nommé ébène, Legoarant

    Fausse ébène, un des noms vulgaires du cytise laburnum, dit encore faux ébénier, et qu'il ne faut pas confondre avec le cytise des Alpes, quoique celui-ci ait parfois reçu les mêmes noms vulgaires, Legoarant

REMARQUE

Le genre de ce mot a varié ; on le trouve au masculin dans Voltaire : Je vis Martin Fréron, à la mordre attaché, Consumer de ses dents tout l'ébène ébréché, Dial. de Pég. et du vieillard. Mais, dit Ménage, il est féminin, comme le font tous les ébénistes. Le féminin a en effet prévalu.

HISTORIQUE

XIIIe s. Cis arbres a à nom benus, Jà un seul point n'en ardra fus [feu], Flor. et Blanchefl. V. 615. Nuls tabletier ne puet metre avec buis nule autre maniere de fust qui ne soit plus chier que buis, c'est à savoir, cadre, benus, bresil et ciprès, Liv. des mét. 173.

XVIe s. Non toute terre porte tout ; Indie seule porte le noir ebene, Rabelais, Pant. IV, 54.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. eba, s. f. ; catal. espagn. et ital. ebano ; du latin ebenus, du grec ἔϐενος ; du sémitique : hébreu, hobnim.