« éventé », définition dans le dictionnaire Littré

éventé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

éventé, ée

(é-van-té, tée) part. passé.
  • 1Qui se donne de l'air ; qui reçoit de l'air. Éventé par un large éventail.
  • 2Altéré par l'évent. Vin éventé.
  • 3Dont on empêche l'effet, en parlant d'une mine, en y donnant l'évent, en la découvrant. Mine éventée.

    Fig. Ton piége est découvert, ta mine est éventée, Tristan, Mariane, III, 2. Un dessein éventé succède rarement, Corneille, Médée, III, 4. Que ce secret ne soit point éventé, La Fontaine, Aveux.

  • 4Étourdi, inconsidéré. Il n'est enseignement pareil à celui-là de fuir une tête éventée, La Fontaine, Fabl. IX, 8. On prit ces paroles pour des propos d'un homme éventé, Bossuet, Var. 10. Ses airs éventés me le rendirent insupportable, et mon air froid m'attira son aversion, Rousseau, Confes. X.

    Substantivement. Que l'on me vît connu d'un pareil éventé, Molière, Fâch. I, 1. Ne me parle jamais de ce vieux éventé, Dorat, Feinte par amour, I, 1. Si d'un pied étourdi quelque jeune éventé Frappe en courant son chien qui jappe épouvanté, La voilà qui se meurt de tendresse et d'alarmes, Gilbert, Le XVIIIe siècle.