« apertise », définition dans le dictionnaire Littré

apertise

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

apertise

(a-pèr-ti-z') s. f.
  • Preuve d'adresse, de force, de courage. Montant chevaux à poil et faisant autres apertises que jeunes filles n'ont point accoutumé à faire, Voltaire, Mœurs, 80.

HISTORIQUE

XIVe s. En chasses de bois se deportoit [Dagobert] assiduelment, en apertisses et en legiereté de cors estoit moult aüsés, Chr. de St-Denis, dans DU CANGE, apparentia.

XVe s. Ces quatre se tinrent vaillamment plus de demie heure et y firent de grandes apperties d'armes, Froissart, II, II, 229. Et là y eut plusieurs belles bacheleries et appertises d'armes faites, Froissart, I, I, 69. Un homme estoit à Paris qui faisoit plusieurs apertises sur cordes tendues hault en l'air, Christine de Pisan, Charles V, III. 10. Voyant les peres et les meres prendre grand plaisir à voir leurs enfans jouer et faire souplesses et appertises, Louis XI, Nouv. C.

XVIe s. Par vous seront faictes apertises d'armes non encore veues de nostre memoire, Rabelais, Pant. IV, 39.

ÉTYMOLOGIE

Anc. franç. apert, ouvert, manifeste, d'où apertise, signifiant chose manifeste, et, de là, exploit, prouesse.