« besant », définition dans le dictionnaire Littré

besant

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besant

(be-zan) s. m.
  • Ancienne monnaie en usage dans l'Orient et aussi dans l'Occident. Le besant était un sou d'or, dont la valeur a varié. Les émirs s'en tinrent aux 800 000 besants d'or auxquels le soudan avait voulu se restreindre, Voltaire, Mœurs, 58. Chaque homme fut obligé de donner pour rançon dix besants d'or, Chateaubriand, Itin. II, 276.

    Besant blanc, besant d'argent.

    Terme de blason qui se dit d'une pièce d'or sans marque. Les Français en mettaient autrefois sur les boucliers, pour faire connaître qu'ils avaient fait le voyage de la terre sainte.

HISTORIQUE

XIe s. Tant i aura de besans esmerez, Ch. de Rol. IX.

XIIe s. Besan d'or mer [pur], Ronc. p. 3. Teins ni blasons ne lui vaut un besan, ib. p. 62. Cinq besans de fin or que li clers recollit, ib. p. 191. Guiteclins les paia [les jongleurs] d'or fin et de besanz, Sax. v. Naaman se esmut de Sirie à forment riche cunrei, portad granment argente sis milie besanz, Rois, 362.

XIIIe s. Or as escieles [maintenant courez aux échelles], et qui premier i enterra [entrera], il aura mil besans, Ch. de Rains, p. 100. Ele a pris mainte forteresce Qui coustoit plus de mil besens, la Rose, 10803. Il paiera au seigneur de l'amende de celui mesfait trois bezans de la monée de celui pays, Ass. de J. I, 186. Et ce firent il, pour ce que le soudanc donnoit de chascune teste des chrestiens un besant d'or, Joinville, 218.

XVe s. Et cuidoit de commencement que ce fussent besans d'or ou pierres precieuses que l'Amorath lui envoyast pour le attraire, Froissart, II, III, 26.

ÉTYMOLOGIE

Byzantius, sous-entendu nummus, pièce de Byzance, parce que les empereurs de Constantinople firent frapper cette monnaie.