« chenal », définition dans le dictionnaire Littré

chenal

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chenal

(che-nal) s. m.
  • 1Passage pratiqué dans une rivière ou à l'entrée d'un port. Un chenal profond. Des chenaux étroits.
  • 2Courant d'eau pour le service d'un moulin, d'une usine.
  • 3Courant d'eau bordé de terre, soit naturellement, soit par le travail de l'art, où les vaisseaux peuvent passer.

    Passage entre des rochers, des bancs, des terres.

  • 4Canal le long d'un toit conduisant les eaux d'une gouttière. Dans ce sens on dit mieux chéneau.

HISTORIQUE

XIIe s. Alsi com les aiwes en lur chenals, Job, 470.

XIIIe s. Avient ainsi que il [le fleuve] vient tout en un chanel jusques en Egypte, Joinville, 219.

XIVe s. Et crut si la riviere par droite force vive, Qu'elle issit du chenel, n'y out si haute rive, Girart de Ross. V. 3925.

XVIe s. Les goutieres alloyent jusques en terre, ou finoyent en grandz eschenaulx, qui tous conduisoient en la riviere par dessoubz le logiz, Rabelais, Gar. I, 53. Ceste langue de terre, environnée par tout de la mer et des achenaulx, D'Aubigné, Hist. II, 297. Et s'estant fait passer l'achenal par intelligence qu'il avoit au païs, D'Aubigné, ib. II, 298. Ce qui pouvoit venir en la ville par les achenaux et marais de ce costé là jusques à la mer, D'Aubigné, ib. II, 437.

ÉTYMOLOGIE

Forme ancienne de canal (voy. ce mot) ; génev. chenâ ; wallon, chènâ ; angl. channel.