« concession », définition dans le dictionnaire Littré

concession

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concession

(kon-sè-ssion ; en poésie, de quatre syllabes) s. f.
  • 1Octroi de quelque droit, grâce, privilége. Cette compagnie a obtenu la concession des mines. Tout cela n'est que par concession et privilége, Patru, Plaid. 4, dans RICHELET.

    Concession à perpétuité, cession de terrain dans un cimetière.

    En langage administratif, contrat entre l'État et les entrepreneurs de travaux publics.

    Abandon de biens domaniaux à des particuliers.

    Dans les colonies françaises, portion de terrain que le gouvernement accorde à un particulier pour la cultiver et la posséder. Des concessions gratuites, depuis dix jusqu'à trente acres, furent ordonnées en faveur des pauvres qui voudraient se fixer dans les îles, Raynal, Hist. phil. XIV, 43. Un jeune nègre cultivait une concession voisine de la cabane, Chateaubriand, Natch. IX, 382.

  • 2Désistement de ses prétentions, de ses opinions. Il vous a fait une grande concession.

    Terme de rhétorique. Figure par laquelle on accorde à son adversaire ce qu'on pouvait lui disputer.

  • 3 Terme de blason. Armes de concession, armes données par des princes, prises dans leurs propres armes et ajoutées à celles de la personne favorisée.

HISTORIQUE

XVIe s. Concession, Amyot, Eum. 16.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. concession ; espagn. concesion ; ital. concessione ; du latin concessionem, de concessum, supin de concedere (voy. CONCÉDER).