« dévolu.2 », définition dans le dictionnaire Littré

dévolu

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

dévolu [2]

(dé-vo-lu) s. m.
  • Terme de droit canonique. Provision d'un bénéfice vacant par incapacité du collataire. Obtenir un dévolu. Faire signifier un dévolu, faire signifier qu'on l'a obtenu. Le prince lui avait donné [à Villebrune] un bénéfice de quatre mille livres de rente ; quelqu'un parla d'un dévolu, à cause de ce que vous savez ; l'abbé du Plessis le prévint à Rome et l'obtint ; et, contre le sentiment de toute sa famille, il le fit signifier, croyant, disait-il, faire un partage de frère avec Villebrune, Sévigné, 292. Un dévolu sur un bénéfice fut cause de la première [aventure] qui fit un procès entre un parent de M. de Vardes et un de mon père, Saint-Simon, 10, 119.

    Jeter un dévolu sur un bénéfice, y former une prétention juridique, en vertu de quelque faute commise par celui qui le possède. Pourvu qu'on ne jette point de dévolu sur Balzac, je suis très satisfait de ma condition présente, Guez de Balzac, liv. V, lett. 13.

    Fig. Jeter son dévolu, un dévolu sur quelqu'un, sur quelque chose, fixer son choix, arrêter son idée sur… Mais nos soins empressés ne nous ont rien valu, Et le diable a sur nous jeté son dévolu, Regnard, Distrait, II, 1.

HISTORIQUE

XVIe s. La regale n'est sujette aux facultez de legats, dispenses, devolutz, nominations, et pareilles subtilitez du droict canon, P. Pithou, 66.

ÉTYMOLOGIE

Dévolu 1.