« divinement », définition dans le dictionnaire Littré

divinement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

divinement

(di-vi-ne-man) adv.
  • 1Par la vertu divine. Noé, ayant été divinement averti de ce qui devait arriver…, Massillon, Panég. St Benoît.
  • 2 Par extension, excellemment, parfaitement. Elle s'habille divinement. Bourdaloue prêche divinement bien aux Tuileries, Sévigné, 7. Tout est meublé divinement, tout est magnifique, Sévigné, 299. Je l'ai vu, il est divinement bien logé à ce faubourg, Sévigné, 322. Aristote a parlé divinement, quand il a dit de l'entendement et de sa séparation d'avec les organes ce que nous venons de rapporter, Bossuet, Connaiss. I, 17. Esther est divinement écrite, et ne peut être jouée, Voltaire, Lett. Chabanon, 13 janv. 1766.

REMARQUE

Ce mot divinement, soit seul, soit suivi du mot bien, est blâmé par Henri Estienne (Nouv. lang. p. 427, 430), comme une profanation, dans ces phrases : il parle divinement bien, il chante divinement bien, il joue du luth divinement, etc. L'usage en a prévalu malgré cet anathème ou pédantisme qui dénonce comme profanation les hyperboles les plus naturelles à l'homme.

HISTORIQUE

XVIe s. Il se trouva divinement remis dès la premiere nuict d'aprèz ses oblations et sacrifices, Montaigne, I, 96.

ÉTYMOLOGIE

Divine, et le suffixe ment.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

DIVINEMENT. - HIST. XVIe s. Ajoutez : Toute escripture divinement inspirée est utile à endoctriner [enseigner], II Tim. III, 16, Nouv. Testam. éd. Lefebvre d'Étaples, Paris, 1525.