« horion », définition dans le dictionnaire Littré

horion

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horion

(ho-ri-on) s. m.
  • 1Coup rudement déchargé. Quoique j'attrapasse force horions, Rousseau, Conf. I. Les battus n'ont point porté de plainte : l'un garde son soufflet, l'autre ses horions, Courier, Gaz. du village, n° 4.
  • 2Sorte de maladie, voy. TAC.

REMARQUE

Scarron n'a pas aspiré l'h, et il a fait le mot de deux syllabes : Qui pis est, les méchantes [furies] raillent à chaque horion qu'elles baillent, Scarron, Virg. VI.

HISTORIQUE

XIVe s. [Il] A rassené son glaive tout droit sous le blazon Où il avoit feru le premier horion, Guesclin, 1821.

XVe s. Et donnoient les horions si grands [avec des leviers de chêne] que nul ne les osoit approcher, Froissart, I, I, 31. On mit tout d'un horion [tout d'un coup] quatre sieges, Vigiles de Charles VII, t. II, p. 118. Le vint occire et tuer de horions de lance, tant qu'il lui passa outre parmi le corps, et retira sa lance, et la rapporta à son col, Monstrelet, t. I, ch. 39, p. 37, dans LACURNE. Ha ! devant que je vous le die, Donnez-moi à boire un borion [un coup], Rec. de farces, etc. p. 194.

ÉTYMOLOGIE

Picard, horniote, petit coup ; normand, horgne, coup de poing ; Mortagne et Bayeux, horion, gros rhume. Origine inconnue.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

HORION. Ajoutez : - HIST. XIIIe s. Mais je croy c'onques mais ne fu d'omme sentis Nus plus biaus horions…, Brun de la Montaigne, V. 2210, éd. P. Meyer, 1875.

ÉTYMOLOGIE

Ajoutez : Lyonnais, horillon.