« longe », définition dans le dictionnaire Littré

longe

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

longe [1]

(lon-j') s. f.
  • 1Corde, ou forte lanière de cuir plus ou moins longue, destinée à attacher les animaux à l'écurie, au poteau, ou à les guider dans les premières opérations du dressage. Mener un cheval par la longe. Ce cheval marche sur sa longe.

    Fig. et familièrement. Marcher sur sa longe, dans sa longe, s'embarrasser dans les mesures qu'on prend, dans les discours qu'on tient.

  • 2 Terme de manége. Corde d'une certaine étendue, placée à l'anneau du caveçon, et qui sert à tenir un cheval que l'on trotte sur les cercles. Trotter un cheval à la longe.

    Donner dans les longes, dans les cordes, se dit d'un cheval qui travaille entre les deux piliers.

  • 3Lanière de cuir, tressée dans une partie de sa longueur, qui porte la mèche, dans les fouets de carrosse.
  • 4 Terme de fauconnerie. Petite lanière de cuir que l'on attache à la patte d'un oiseau de proie, quand il n'est pas assuré sur la perche.

    Tirer à la longe, se dit de l'oiseau qui vole pour venir auprès de celui qui le gouverne.

HISTORIQUE

XIIe s. Sans faille, ce n'est pas mençonge, Bel-Acueil a trop longue longe, la Rose, 3588.

XVe s. Elle fist un enchantement tel qu'il fut advis au chevalier qu'il tensist [qu'il tînt] une couple de chiens par les longnes, Perceforest, t. III, f° 30.

XVIe s. Pour estendre leur longes [conquérir du païs], ils avoient à combatre la paucité et pauvreté, l'estonnement des chefs et des soldats, et plus encores celui des Rochelois, D'Aubigné, Hist. III, 37. … ce que la vigne ne feroit, si, la laissant vaguer à l'aise, on lui donnoit les longes à sa ruine, De Serres, 172. Nous louons… un oyseau de son aile, non de ses longes et sonnettes, Montaigne, I, 324.

ÉTYMOLOGIE

Bas-latin, longia, lonza ; de longus, long.