« menterie », définition dans le dictionnaire Littré

menterie

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

menterie

(man-te-rie) s. f.
  • Synonyme familier de mensonge. Je n'ai point tant d'esprit pour tant de menterie, Je ne puis m'adonner à la cajolerie, Régnier, Sat. III. J'appelle rêveries Ce qu'en d'autres qu'un maître on nomme menteries, Corneille, Menteur, I, 6. Je vous prie de lui pardonner tout ce qu'il avouera naïvement, mais jamais une menterie, Sévigné, 301. Dieu merci, il ne m'a point encore attrapé en menterie, et je lui en dis pourtant très bien tous les jours, Dancourt, Foire de Besons, sc. 20.

    Mensonge léger ou badin, sans conséquence. Madame, vous pourrez bien me ramener, n'est-il pas vrai ? - Pardonnez-moi, madame, car il faut que je passe chez Mme du Puy-du-Fou. Menterie, j'y avais déjà été, Sévigné, 3 avr. 1671. Là il n'y a point de poésie où il n'y a pas de menterie, Chateaubriand, Génie, II, I, 5.

HISTORIQUE

XVe s. À Dieu et aux gens detestable Est menterie, Chartier, dans le Dict. de DOCHEZ.

XVIe s. Au lieu desquels entrerent flaterie, Deception, trahison, menterie, Marot, IV, 18. Mon ame de sa complexion refuyt la menterie, Montaigne, III, 52.

ÉTYMOLOGIE

Mentir.