« miche », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
miche
- 1Pain qui pèse une livre ou deux.
Donner la miche, faire l'aumône.
…Il était peu de gens Qui ne lui donnassent la miche
, La Fontaine, Oies. - 2Il signifie aussi un pain rond de dimension considérable.
- 3 Fig. Les miches de saint Étienne, les pierres, à cause que saint Étienne fut lapidé.
- 4Miches de quatorze sous ou têtes de moines, nom que les ouvriers des carrières à plâtre de Paris donnent à la strontiane sulfatée.
PROVERBE
À la porte où l'on donne les miches, les gueux y vont, c'est-à-dire l'on fait la cour à ceux qui sont en pouvoir de distribuer les grâces.
HISTORIQUE
XIIIe s. Il aiment miex grant pain que miche
, Rutebeuf, 192. À tant [elles] manjuent aus dens la miche alise, Tant que chascune a sa force reprise
, Du Cange, assisiae. Soit rois, ou n'ait vaillant deus miches, Qui plus convoite, mains [moins] est riches
, la Rose, 18767.
XIVe s. Le duc Aubert et Euteriche Et Allemens nourris de miche…
, le Livre du bon Jehan, 3172.
XVIe s. Pareillement on eust donné commission aux femmes de depaver les rues, et leur jetter par les fenestres des miches de sainct Estienne, busches, tables, tretaux, bancs et escabelles
, Paré, t. III, p. 706.
ÉTYMOLOGIE
Bourguig. môche ; provenç. mica, micha. On le tire du latin mica, parcelle ; mais mica donne mie ; et puis la miche n'est pas une parcelle. Scheler s'adresse au flamand micke, pain de froment large et épais ; holl. mik, farine de seigle ; cela est beaucoup plus vraisemblable que le latin mica.