« pourpris », définition dans le dictionnaire Littré

pourpris

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

pourpris

(pour-prî ; l's se lie : un pour-pri z étendu) s. m.
  • Enceinte, habitation. De pilastres massifs les cloisons revêtues En moins de deux instants s'élèvent jusqu'aux nues ; Le chaume devient or, tout brille en ce pourpris, La Fontaine, Phil. et Bauc. Eh ! morbleu, c'est dans le pourpris Du brillant palais de la lune… Qu'un honnête homme fait fortune, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 164.

    Poétiquement. Le céleste pourpris, les célestes pourpris, les cieux. Les habitants des célestes pourpris.

HISTORIQUE

XIIIe s. Dehait [malheur] ait, fors vous solement, Qui en ces porpris [jardins] l'amena, la Rose, 2943. Quant aucun valet [jeune homme] y va por l'amor d'une mescine [jeune fille] qui maint en l'hostel, et il est trovés el porpris…, Beaumanoir, XXXIV, 46.

XVIe s. L'immensité ne sera point prouvée, jusques à ce qu'ils ayent prouvé qu'il [Dieu] est partout sans distance ne pourpris, Calvin, Instit. 1125. Comme Romulus feist faire un fossé à l'entour du pourpris qu'il vouloit enfermer de murailles, Remus s'en moqua, Amyot, Rom. 15. Il n'y a point de vol de chapon par laditte coustume, ains [il] aura l'hostel avec le pourpris, et s'entend ledit pourpris la closture, ou fossez s'il n'est clos, Nouv. coust. génér. t. III, p. 212. Au celeste pourpris, D'Aubigné, Tragiques, édit. LALANNE, p. 201.

ÉTYMOLOGIE

Participe passé pris substantivement de l'ancien verbe pourprendre, de pour et prendre ; picard, pourprins, enclos.