« sottement », définition dans le dictionnaire Littré

sottement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

sottement

(so-te-man) adv.
  • D'une sotte façon. Vous donnez sottement vos qualités aux autres, Molière, F. sav. III, 5. Les autres suent dans leur cabinet pour montrer aux savants qu'ils ont résolu une question d'algèbre… et tant d'autres s'exposent aux derniers périls, pour se vanter ensuite d'une place qu'ils auront prise, et aussi sottement, à mon gré, Pascal, Pens. IV, 2, édit. HAVET. Un poëme insipide et sottement flatteur Déshonore à la fois le héros et l'auteur, Boileau, Sat. IX.

HISTORIQUE

XIIe s. …Biaus amis, or entent ; Quar nos deduit, s'il te vient à talent ; Se sez [si tu sais] chançon, par amors dites en ; Si en irons un pou mains [moins] soltement, Moniage Guillaume, V. 947.

XIIIe s. Le beau cierge… Que sotement d'entre ses mains Li a en guise d'enragié Deux fois li moines esragié [arraché], G. de Coinsi, Du cierge.

XVIe s. La sagesse humaine faict bien sottement l'ingenieuse à rabattre le nombre et la doulceur des voluptez qui nous appartiennent, Montaigne, I, 227.

ÉTYMOLOGIE

Sotte, et le suffixe ment.