« électif », définition dans le dictionnaire Littré

électif

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

électif, ive

(é-lè-ktif, kti-v') adj.
  • 1Qui est nommé par élection. Leurs rois étaient électifs, Bossuet, Hist. III, 8.

    Il se dit aussi des dignités, des fonctions qui se donnent à l'élection. Une magistrature élective. Ils veulent rendre ce royaume électif, Sévigné, 519. Aussitôt que la couronne, d'abord élective, fut devenue héréditaire au dixième siècle, et que la noblesse et les évêques eurent perdu la faculté de troubler l'État, Raynal, Hist. phil. VI, 2.

    Chambre élective, dans les gouvernements constitutionnels, chambre nommée par l'élection, chambre des députés, des communes, par opposition aux chambres des lords ou des pairs héréditaires, ou des pairs et sénateurs nommés par le souverain.

  • 2Qui élit, choisit.

    Terme de chimie. Affinité élective, attraction élective, la force qui fait qu'un corps simple détermine la décomposition d'un composé binaire.

    Terme de physiologie. Sensibilité élective, celle qui établit un rapport spécial entre un organe et telle ou telle substance qui semble être choisie de préférence par l'organe.

    Affinités électives s'est dit aussi au sens moral.

HISTORIQUE

XIVe s. Donques vertu est habit elettif, Oresme, Eth. 46.

XVIe s. Que le franc arbitre est une vertu elective, laquelle, estant moyenne entre intelligence et volonté, encline toutefois plus à volonté, Calvin, Inst. 184.

ÉTYMOLOGIE

Voy. ÉLECTEUR ; provenç. electiu ; espagn. electivo ; ital. elettivo.