« acheté », définition dans le dictionnaire Littré

acheté

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

acheté, ée

(a-che-té, tée) p. passé.
  • 1Acquis à prix d'argent. Des noirs achetés à la côte d'Afrique. Je gouverne l'empire où je fus acheté, Racine, Esth. II, 1.
  • 2Gagné par corruption. Applaudissements achetés. Un témoin acheté. Retourner à l'armée ! Ah ! sachez que la reine La sème d'assassins achetés par sa haine, Corneille, Nic. I, 1.
  • 3Obtenu avec peine. Récompense achetée au prix d'un grand travail. L'honneur d'un si beau choix serait trop acheté…, Corneille, Hor. II, 8. Ce reste malheureux [de vie] serait trop acheté, S'il faut le conserver par une lâcheté, Racine, Baj. II, 3. Au prix du déshonneur quelques heures de plus Lui sembleraient trop achetées, Chénier, 200. [Pierre le Grand] remportant avec lui la science de la construction des vaisseaux, acquise en moins de deux ans, parce qu'il l'avait acquise par lui-même, et achetée courageusement par une espèce d'abdication de la dignité royale, Fontenelle, Czar Pierre. Il est si ordinaire à l'homme de n'être pas heureux, et si essentiel à tout ce qui est un bien d'être acheté par mille peines, qu'une affaire qui se rend facile devient suspecte, La Bruyère, 11.