« aiguillonner », définition dans le dictionnaire Littré

aiguillonner

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

aiguillonner

(è-güi-llo-né, ll mouillées, et non pas è-güi-yo-né) v. a.
  • 1Piquer avec l'aiguillon. Aiguillonner les bœufs.
  • 2 Fig. Une ardente faim l'aiguillonne, Chénier, Le Mendiant, 47.
  • 3Inciter, animer. Aiguillonner le courage. Le besoin aiguillonnera la paresse de cet homme.

HISTORIQUE

XIIe s. [Il] n'atent ne mais sul tens e leu De tolir à chacun son feu [fief] ; Sovent en est aguillonez, E de plusors amonestez, Benoit de Sainte-Maure, II, 8944.

XIIIe s. E li enemis de nature [le diable], qui d'autre chose n'avoit cure, Eguilonot et somoneit Celui que deceivre voleit, Grégoire le Grand, p. 8.

XVIe s. La beaulté de l'acte en soy estoit ce qui plus le sollicitoit et l'esguillonnoit, Amyot, Pélop. 57. Icelle humeur a une petite acrimonie piquante et aiguillonnante, Paré, XVIII, 1. Mais je ne sçay comment ce daemon de Jodelle… M'aiguillonne, m'espoint, m'espouvante, m'affolle, Du Bellay, J. VI, 41, recto.

ÉTYMOLOGIE

Aiguillon.