« asservi », définition dans le dictionnaire Littré

asservi

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

asservi, ie

(a-sèr-vi, vie) part. passé.
  • Rendu esclave. La patrie asservie. Asservi par les passions. Asservi aux circonstances. Du Danube asservi les rives désolées, Racine, Baj. II, 1. La Judée asservie et ses remparts fumants, Racine, Bérén. II, 2. Quoi ! votre âme à l'amour en esclave asservie, Racine, Andr. I, 1. Aricie à ses lois tient mes vœux asservis, Racine, Phèd. IV, 2. Rome à trois affranchis si longtemps asservie, Racine, Brit. I, 2. Je vois à l'amour seul ma maîtresse asservie, Voltaire, Zaïre, I, 5. Deux sceptres en ma main, Albe à Rome asservie Parlent bien hautement en faveur de sa vie, Corneille, Horace, V, 3. Vit-on jamais une âme en un jour… Asservie en esclave à plus d'événements, Corneille, ib. IV, 3. Sous tes lois me tenant asservie, Corneille, Cinna, III, 4. être asservi par les lois de l'honneur au déréglement de la conduite d'autrui, Molière, le Fest. III, 5. À ses lois je me trouve asservie, Molière, Psy. v. Malgré le sort qui sous sa loi Tient la vertu même asservie, Béranger, Filleule. Ces astres asservis à la loi qui les presse, S'attirent dans leur course et s'évitent sans cesse, Voltaire, Henr. VII.