« attelle », définition dans le dictionnaire Littré

attelle

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

attelle

(a-tè-l') s. f.
  • 1Partie du collier des chevaux à laquelle les traits sont attachés.
  • 2 Terme de chirurgie. Lame de bois flexible, mais résistante, et garnie de linge, qui sert à maintenir les fractures.
  • 3Instrument de bois qui sert aux potiers à lever la poterie sur la roue.

HISTORIQUE

XIIe s. Depeciés en astele [morceaux], R. de Cambrai, 70.

XIIIe s. Pour s'amour [les chevaliers] metteront mainte lance en astele, Audefroi le Bastard, Romancero, p. 18. Li vilains est coruz au feu ; Si a esprise une chandoile, Et en sa main prist une astele, Et si est venuz à Primaut, Ren. 4054.

XIVe s. Lui donna un coup d'une astelle qu'il tenoit, Du Cange, astella. Collier de limons, garni de brasseures, d'astellets, Du Cange, ib. Le suppliant prit une atele ou coipel à terre devant lui et le jeta vers sa femme, Du Cange, astula. Le dit Filleau prist une attelle, autrement appelée buche de moule, de laquelle il feri très oultrageusement le dit Lucas, Du Cange, ib.

XVIe s. Il faut que les compresses et astelles embrassent toute la partie fracturée, Paré, XII, 2. Les ferules ou astelles sont faites de papiers collés ensemble, ou de bois mince et delié, ou de cuir, ou d'escorce d'arbre, ou lame de fer blanc ou de plomb, Paré, XII, 8. Adonques le vieillard esclata des astelles ; Il fit trois petits feux en cerne tout en rond, Ronsard, 842.

ÉTYMOLOGIE

Norm. hatel, s. m. bois coupé et fendu, et a-t-elle, s. f. bâton ; wallon, estale, et namurois, astale, copeau ; provenç. astela ; catal. astella ; du latin hastella, petit bâton, de hasta, bâton, lance (voy. HASTE).