« banquier », définition dans le dictionnaire Littré

banquier

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

banquier [1]

(ban-kié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel l's se lie : des banquiers opulents, dites : des ban-kié-z opulents) s. m.
  • 1Vers la fin du moyen âge, celui qui se livrait au change des monnaies, puis celui qui faisait des traites et des remises, donnait des lettres de change, plus tard celui qui recevait les espèces en dépôt et servait d'intermédiaire entre prêteurs et emprunteurs.
  • 2Aujourd'hui, propriétaire ou directeur d'une maison de banque particulière.

    Négociant qui se livre principalement à une ou plusieurs des opérations de banque.

    Celui qui fait la banque.

    Celui qui fait le change, se charge des dépôts, payements, actes et écritures relatifs à ces opérations.

  • 3 Terme de jeu. Celui qui tient le jeu contre tous les autres joueurs.
  • 4Banquier en cour de Rome, officier qui, par le moyen de l'argent qu'il faisait passer en cette cour, employait ses correspondants à solliciter les bulles, les dispenses et les autres expéditions de la daterie romaine.

HISTORIQUE

XVIe s. Soubs pretexte de ce mariage, elle s'entrescrivoient de belles lettres ; et estoient comme banquieres des menées de ces deux princes, Carloix, II, 11. Leur grand pere mourut banquier, bulliste et usuraire à Lyon, Carloix, IX, 3. La preuve d'un tel et si admirable revenu ne sauroit mieux paroistre que par les livres et registres des banquiers, Fromenteau, Finances, IXe livre, p. 401. Il y a en France environ sept ou huit cens notaires apostoliques ; vous y avez soixante et quatorze banquiers, ID. ib. Autant de deux escus que les banquiers ont envoyés à Rome, autant de curez nous ont-ils envoyés, Condé, Mémoires, p. 559.