« banquet », définition dans le dictionnaire Littré

banquet

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banquet

(ban-kè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel l's se lie : les banquets et les danses, dites : les ban-kè-z et… banquets rime avec traits, jamais, succès) s. m.
  • 1Repas d'apparat. Si Lusignan ne rappelait à sa fille que les banquets et les joies de l'Olympe, cela serait d'un faible intérêt pour elle, Chateaubriand, Génie, II, II, 5. Oubliait-on qu'ici les déesses des morts Sont du dieu des banquets les compagnes cruelles ? Lemercier, Agam. IV, 5.

    Banquet nuptial, repas de noces.

  • 2 Terme de dévotion. Le banquet des élus, la béatitude céleste.

    Le banquet sacré, la communion. Enfin je suis parvenue au banquet divin, Bossuet, Anne de Gonz.

  • 3 Poétiquement. Au banquet de la vie infortuné convive, J'apparus un jour, et je meurs, Gilbert, Imit. des psaumes. Au banquet de la vie à peine commencé, Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine, Chénier, Jeune capt. La vie est chère à l'homme, entre les dons du ciel ; Nous bénissons toujours le Dieu qui nous convie Au banquet d'absinthe et de miel, Hugo, Odes, IV, 4.
  • 4 Terme de manége. Petite branche d'une bride, au-dessous de l'œil.

REMARQUE

Dans le XVIIe siècle, les puristes réservaient banquet à l'usage des seules choses sacrées.

HISTORIQUE

XVe s. Et [Philippe d'Artevelle] donnoit aux dames et aux damoiselles de grands disners, soupers et banquets, ainsi comme avoit fait du temps passé le comte, Froissart, II, II, 160. Les convis et les bancquetz plus grans et plus prodigues que en nul autre lieu dont j'aye eu congnoissance, Commines, I, 2. Lors, l'un d'eux couvrit la table et mit le banquet dessus, Louis XI, Nouv. XXIX.

XVIe s. Nous pensions que là fust quelque notable festin et banquet, Rabelais, Pant. V, 17.

ÉTYMOLOGIE

Diminutif de banc : proprement petit banc ; ital. banchetto.