« bavard », définition dans le dictionnaire Littré

bavard

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bavard, de

(ba-var, var-d' ; le d ne se lie pas au masculin : un bavard ennuyeux, dites : un bavar ennuyeux ; au pluriel l's ne se lie pas : des bavar ennuyeux ; cependant plusieurs disent, en liant : des ba-var-z ennuyeux) adj.
  • 1Qui parle beaucoup. Je vous écrirais bien au long si j'en croyais mon cœur, qui est bavard de son naturel, Voltaire, Lett. Rochefort, 4 fév. 1767.

    Indiscret, qui dit ce qu'il faudrait taire. En ce sens, on peut être bavard sans parler beaucoup.

  • 2Substantivement, un bavard, une bavarde. Faire taire les bavards.

HISTORIQUE

XVe s. Ça, mes mignonnes danceresses, mes très plaisantes bavarraisses, Delaissez vos amoureux traitz, Coquillart, Les droits nouveaux.

XVIe s. J'esperois qu'en bref ceste resverie, ne trouvant nul adherent, s'evanouiroit, ou bien demeureroit cachée entre un tas de baveraux seulement, Calvin, 25. Si on veut croire ces bavars, l'essence de Dieu ne conviendra qu'au Père seul, Calvin, Instit. 92. Ce n'est donc pas son intention de detracter en rien qui soit de la vraye foy ; mais declairer combien estoyent ineptes tels baveurs, de tant attribuer à une vaine apparence de foy, Calvin, ib. 642.

ÉTYMOLOGIE

Bave ; provenç. bavec, bavet, bavard.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BAVARD. - HIST. XVIe s. Ajoutez : Si je parle diversement de moy, c'est que je me regarde diversement ; toutes les contrariétés s'y treuvent selon quelque tour et en quelque façon : honteux, insolent, chaste, luxurieux, bavard, taciturne…, Montaigne, II, 7.