« bellement », définition dans le dictionnaire Littré

bellement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bellement

(bè-le-man) adv.
  • 1Doucement, avec modération. Oh ! morgué, bellement ; comme vous êtes rude ! Regnard, Démocr. I, 3.
  • 2 Terme de chasse. Se dit aux chiens pour les faire chasser plus sagement.

HISTORIQUE

XIe s. Dist à son oncle belement en riant, Ch. de Rol. LXVII. A deus franceis belement en avint, ib. CCLV. Lonc un autel belement [ils] l'enterrerent, ib. CCLXXI.

XIIe s. Mout belement [il] les a araisonez, Ronc. p. 202.

XIIIe s. Son chamberlanc nous vint à l'encontre, pource que nous alissiens belement, et pource que nous ne esveillissiens son mestre, Joinville, 218.

XVe s. Et chevaucherent assez bellement, car leurs chevaux estoient foulés et mal livrés, mal ferrés, Froissart, I, I, 40. On commanda que les batailles allassent avant par devers les ennemis tout bellement le pas, Froissart, I, I, 41. Quand vint au matin, les Anglois, qui estoient tous reconfortés d'entrer en la ville de Bergerac, fust bellement ou autrement [de gré ou de force], Froissart, I, I, 221.

ÉTYMOLOGIE

Belle, et le suffixe ment.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BELLEMENT. - HIST. Ajoutez :

XVe s. Or me dictes : fault il courir, Ou se je irai tout bellement ? Rec. de farces, etc. p. 259, P. L. JACOB.

XVIe s. En ceste vilaine battaille des deux freres Perses, Clearchus Lacedemonien, qui commandoit les Grecs du party de Cyrus, les mena tout bellement à la charge, sans soy haster, Montaigne, I, 355.