« bijou », définition dans le dictionnaire Littré

bijou

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bijou

(bi-jou) s. m.
  • 1Petit ouvrage d'un travail élégant et d'une matière précieuse, et qui sert de parure et d'ornement. Elle a vendu tous ses bijoux.
  • 2 Fig. Toute chose élégante et ornée, et, en particulier, petite maison élégante et commode. Le financier la Cour avait fait un bijou d'un vilain lieu et d'une méchante maison que Chamillart lui avait donnée, Saint-Simon, 222, 253. Cirey est charmant, c'est un bijou, Voltaire, Lett. vers, 80.
  • 3 Fig. et familièrement. Cet enfant est un bijou. C'est le bijou de la famille.

HISTORIQUE

XVIe s. Il ne convient qu'à des femmes et à des comediens de se parer de bijoux, Henri IV, dans le dictionnaire de DOCHEZ.

ÉTYMOLOGIE

On a indiqué le bas-bret. bizou, bézou, bezeu, qui signifie bague, et qui vient de : bas-breton, biz ; gall. bys, doigt. Le changement d's ou de z en j, n'est pas facile. Ménage a indiqué bis-jocare, bijouer, de sorte que bijou exprimerait quelque chose qui joue ou qui brille de plusieurs côtés ; cette étymologie est approuvée par Diez.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BIJOU. Ajoutez :
4 Bijou de la foire Saint-Ovide, un homme de rien, qui vaut peu, Vadé, les Racoleurs, SC. II, 1756. À la foire Saint-Ovide, qui se tint d'abord à la place Vendôme et qui fut transportée en 1773 à la place Louis XV, on vendait quantité de menues bijouteries de peu de valeur, Ch. Nisard, Parisianismes, Paris, 1876, p. 27.

Bijou du parvis, se disait d'un individu condamné à une peine infamante et ayant fait amende honorable sur la place du parvis Notre-Dame, ID. ib. p. 28. Allons, tais-toi, diable de bijou du parvis, Vadé, Compliment de la clôture de la foire Saint-Laurent, 1755.

5 Chez les restaurateurs de Paris, nom donné par antiphrase à toutes les dessertes des plats et des assiettes ; c'est le profit des laveurs de vaisselle, Journ. des Débats, 25 oct. 1876, 3e page, 1re col.