« blocus », définition dans le dictionnaire Littré

blocus

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blocus

(blo-kus') s. m.
  • 1 Terme de guerre. Investissement par lequel tout accès à une ville, à un port, à un camp assiégé est ôté. Tandis que le blocus laissé devant Utique Répond de cette place à notre république, Corneille, Sophon. IV, 4. Louis XIV fit lever le blocus de Luxembourg, en 1682, Voltaire, Louis XIV, 14.

    État de blocus, défense d'entrer sur un territoire. Napoléon déclara les îles Britanniques en état de blocus.

HISTORIQUE

XVIe s. Eux donc sachant que Lieden n'avoit point esté rafraichie, la retournerent assieger de vingt-deux blocus, nonobstant lesquels l'amiral de Hollande vint au secours, D'Aubigné, Hist. II, 212. Ce vaisseau, s'estant accommodé de palissades, fut un ferme blocu pour oster aux assiegez les commodités, D'Aubigné, ib. II, 301. Ce siege de blocus continua si longuement que…, D'Aubigné, ib. II, 311. Cette ville fut assiegée par le duc de Parme de blocus, desquels les premiers se firent à Crevecoeur…, D'Aubigné, ib. II, 470. Il leva ses blocus pour s'aller camper à la faveur de Valanciennes, D'Aubigné, ib. II, 471. À chaque entrée qu'on arrive audit val le long de ladite tranchée, y a des blocus de terre, que nous appelons boullevers, dedans lesquels se retirerent en seureté les soldats, Du Bellay, M. 110. Au bout d'iceluy pont les ennemis avoient fait un blocu (car ainsi nomment-ils ce que nous appelons un fort) dedans lequel avoit trois cens hommes pour la garde, Du Bellay, M. 532.

ÉTYMOLOGIE

Blocus signifie proprement fort et est la forme allemande block-hûs, aujourd'hui Block-haus (voy. BLOCKHAUS). Ces forts, ces blocus servant à couper les communications d'une place assiégée, blocus a pris le sens de siége dans lequel on se contente d'empêcher de rien entrer dans une place.