« bluteau », définition dans le dictionnaire Littré

bluteau

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bluteau

(blu-tô) s. m.
  • Sorte de tamis, qui sépare la farine du son.

    Au plur. Des bluteaux.

HISTORIQUE

XIIIe s. Il resemblent le buretel Qui giete la blanche ferine Fors de lui et retient le bren, Fables et contes anciens, t. II, p. 382.

XVe s. Se estamine n'avez, sacs ou bluteaux, Villon, Ball. Tenez aussi ce bluteau sur votre teste : vous semblerez tout à bon escient estre une femme, Louis XI, Nouv. XVII.

XVIe s. Elle le pria de mettre son surcot en sa teste, et de bluter en son absence, afin que sa maistresse ouït toujours le bruit du bluteau, Marguerite de Navarre, Nouv. LXIX.

ÉTYMOLOGIE

Voy. BLUTER.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BLUTEAU. Ajoutez :
2Sorte de seau de boissellerie qui servait à délayer les couleurs des cartiers, et qu'ils prenaient pour enseigne. Les cartiers se conformeront aux statuts de leur communauté : veut en conséquence Sa Majesté que les enveloppes dont ils se serviront portent leur nom, demeure, enseigne et bluteaux, Arrêt du cons. 9 nov. 1751. Ce bluteau des cartiers doit être rapproché du bluteau propre à contenir de la poudre pour mettre sur l'écriture, dans ce texte du quatorzième siècle : Jehan Remy, receveur de Champaigne, vouloit prendre sur le roy,… pour parchemins, papier, rigle… chandeliers, aiguillettes, belutiaus…, Du Cange, bultellus.
3Chez les corroyeurs, paquet de laine fait de vieux bas d'estame, dont on se sert pour essuyer les cuirs, quand on les a chargés de bière aigre, Trévoux.