« bouffée », définition dans le dictionnaire Littré

bouffée

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bouffée

(bou-fée) s. f.
  • 1Souffle qui sort de la bouche d'une personne. Il sort de la bouche de ces ivrognes des bouffées qui soulèvent le cœur. Il m'envoyait des bouffées de tabac à m'étouffer, Hamilton, Gramm. 3.
  • 2Onde d'air ou de vapeur qui semble venir d'un souffle de bouche. Le vent soufflait par bouffées. Il sortait de la cheminée des bouffées de fumée. Des bouffées de chaleur. L'autre jour que nous eûmes une bouffée d'été, Sévigné, 42.
  • 3 Fig. Accès subit et passager. Ma tante a eu une bouffée de fièvre, Sévigné, 96. Elle est dans une bouffée de coliques, Sévigné, 608.

    Bouffée d'humeur, d'orgueil, de générosité. Je ne puis oublier cette bouffée de philosophie que vous me vîntes souffler, Sévigné, 188.

    Familièrement. Ne faire une chose que par bouffées, ne s'en occuper que par boutades.

  • 4 Terme de médecine. Bouffée de chaleur, sensation de chaleur à la face survenant rapidement et disparaissant de même ou peu à peu.

    Terme de vétérinaire. Sorte d'accès des maladies épizootiques pendant lesquels un plus grand nombre d'animaux sont frappés. La clavelée, par exemple, attaque les moutons par bouffées.

  • 5 Terme d'hydraulique. Secousse.

HISTORIQUE

XIVe s. Quant les bouffées de vent viennent, Modus, f° LVIII, verso.

XVIe s. Ils cognoissoient ce n'est qu'une bouffée de vent, que les saincts ont à endurer tribulation, que les graces qu'ils doivent recevoir sont eternelles, Calvin, Instit. 336. Il leur fait sentir sa misericorde presente comme par une bouffée, Calvin, ib. 427. Lors il se leva soudain une bouffée de vent impetueux qui enflamma incontinent tout le bucher, Amyot, Sylla, 76. Comme le bateau poussé par le vent et les avirons, qui bransle et marche inegalement, par secousses, boutées et bouffées, Charron, Sagesse, II, 3.

ÉTYMOLOGIE

Bouffer.