« calotte », définition dans le dictionnaire Littré

calotte

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

calotte

(ka-lo-t') s. f.
  • 1Sorte de petit bonnet qui ne couvre que le sommet de la tête. Les sommets de la plupart de ces collines étaient arrondis en forme de calottes, Bernardin de Saint-Pierre, Étud. v.

    Calotte à oreilles, calotte qui peut se rabattre sur les oreilles.

    Fig. et populairement, tape sur la tête. Donner, recevoir une calotte, des calottes.

  • 2Sorte de petite calotte noire que portent les prêtres.

    Absolument et familièrement. Porter la calotte, être dans les ordres.

    Plus spécialement. Le pape lui a donné la calotte, l'a fait cardinal. Le courrier du pape arriva avec la calotte pour l'évêque d'Orléans, Saint-Simon, 50, 83. On dit aujourd'hui, en ce sens, barrette ou chapeau.

    Par dénigrement, la calotte, les prêtres, le clergé. À bas la calotte !

  • 3 Terme de médecine. Emplâtre agglutinatif dont on recouvrait autrefois toute la tête d'un teigneux après l'avoir rasée, et qu'on enlevait ensuite avec force afin d'arracher les bulbes des cheveux.
  • 4Calotte du crâne, partie supérieure de la boîte crânienne.
  • 5 Terme de géométrie. Calotte sphérique, une des deux parties en lesquelles un plan coupe la sphère, et particulièrement la plus petite des deux. Quand le plan passe par le centre, les deux calottes sont des hémisphères.

    Terme d'architecture. Portion de voûte, sphérique ou sphéroïde, qu'on élève au milieu des plafonds et des voûtes mêmes. Si le dôme est petit, ce n'est plus qu'une ignoble calotte, Chateaubriand, Itin. 97.

  • 6 Familièrement. Calotte des cieux, le ciel. On ne trouverait pas son pareil sous la calotte des cieux.
  • 7En horlogerie, espèce de boîte qui renferme le mouvement d'une montre.
  • 8Partie de la garde d'une épée où l'on place le bouton.

    Pièce de métal qui forme la couverture d'un bouton.

    Pièce d'un corps de pompe.

  • 9Régiment de la calotte, société de beaux esprits satiriques du XVIIe et du XVIIIe siècle.

    Pamphlet. Que dites-vous d'une infâme calotte qu'on a faite contre M. de la Poplinière ? Voltaire, Lettr. vers, 87.

HISTORIQUE

XVIe s. Le malade pourra porter, pour cacher son imperfection, un bonnet appellé calotte, Paré, VIII, 29.

ÉTYMOLOGIE

Diminutif de cale 3. Du moins on ne voit pas comment calantica ou calautica, sorte de coiffure, aurait donné calotte. Calota se trouve dans des textes latins du XIIIe siècle.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CALOTTE. Ajoutez :

10° Espèce de pâtisserie à confiture. Vous vous imaginez peut-être qu'il est question de quelques petites friandises dont on nous donnait de nombreuses indigestions durant notre jeunesse, et qui portaient ce nom si joli, si gracieux, si adorable de petites calottes, il y avait là dedans des confitures, Gaz. des Trib. 13-14 avr. 1874, p. 359, 1re col.

11° Pot de confiture, ayant la forme d'une grande calotte, sans anses ni oreilles. Les calottes dont nous nous entretenons sont des pots de confitures, Gaz. des Trib. 13-14 avr. 1874, p. 359, 1re col. Confitures de toute espèce logées en calottes ou en boîtes, Alm. Didot-Bottin, 1876, p. 880, 1re col.