« client », définition dans le dictionnaire Littré

client

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

client

(kli-an) s. m.
  • 1À Rome, plébéien qui était sous le patronage d'un patricien. Que veulent les consuls avec la suite immense D'affranchis, de clients vendus à leur puissance ? Chénier M. J. Gracques, I, 2.
  • 2En général, toute personne qui se met sous une protection. Mon char est salué d'un peuple de clients, Hugo, Odes, IV, 8. Non loin de ce palais où je rends mes oracles, Est un vaste séjour des mortels révéré Et de clients soumis à toute heure entouré, Boileau, Lutrin, VI.

    Fig. Moi, je me plus toujours, client de la nature, à voir son opulence et bienfaisante et pure, Chénier, 225.

  • 3Client, cliente, s. m. et f. Toute personne qui confie ses intérêts à un homme d'affaires. Cet avocat a beaucoup de clients. Le nom d'un pareil avocat fera bien de l'honneur à son client, Voltaire, Lett. d'Argental, 15 juin 1765. Nul ange n'a jamais eu, depuis le démon de Socrate, un si importun client : tantôt tragédies, tantôt farces, Voltaire, Lett. d'Argental, 14 août 1763.

    Il se dit aussi des parties à l'égard de leurs juges.

    Celui, celle qui use habituellement des soins d'un médecin ; celui, celle qui fréquente une boutique ou un établissement ouvert au public. Mais ce néologisme n'est pas bon : un médecin a des malades ; un marchand a des pratiques et non des clients. C'est à tort que de clientèle on a conclu à client.

HISTORIQUE

XVIe s. [Avocats] Assez vous aurez d'autre temps Pour d'avarice Faire exercice Sur les clients, J. le Houx, VII. Les procureurs et gens de langue en fournissant quelques procès seront tenus de fournir en mesme temps une procuration en forme de leurs maistres ou cliens, Nouv. coustum. génér. t. I, p. 942.

ÉTYMOLOGIE

Lat. cliens. On le rattache au latin cluere, entendre; goth. kliuth, ouïe ; kymri, clyw, et bas-bret. kléô, ouïe ; sanscr. sçru, entendre.