« confrère », définition dans le dictionnaire Littré

confrère

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

confrère

(kon-frê-r') s. m.
  • Chacun des membres d'une confrérie, d'une corporation, d'une compagnie. Le médecin Tant-pis allait voir un malade Que visitait aussi son confrère Tant-mieux, La Fontaine, Fab. V, 12.

    C'est son confrère en Apollon, c'est un poëte comme lui.

    Dans la communauté de l'Oratoire, confrère est un jeune clerc qui n'est pas encore prêtre.

SYNONYME

CONFRÈRE COLLÈGUE. L'idée d'union est commune à ces deux termes ; mais elle y est présentée à deux points de vue différents. Les confrères appartiennent à une même corporation soit religieuse, soit littéraire, soit politique, soit professionnelle ; les collègues remplissent les mêmes fonctions : des académiciens, des avocats, des médecins sont confrères et non collègues ; des préfets, des magistrats, sont collègues et non confrères. Dans leurs relations particulières les notaires sont confrères : ils sont collègues dans leurs actes.

HISTORIQUE

XIIIe s. Quant nos recevrons à confreres, Premierement otriera Que jamais char ne mengera, Ren. 1006.

XVIe s. C'est par la vanité de cette mesme imagination qu'il [l'homme] s'eguale à Dieu… qu'il se trie soy-mesme et separe de la presse des aultres creatures, taille les parts aux animaulx ses confreres et compaignons, et leur distribue telle portion de facultez et de forces que bon luy semble, Montaigne, II, 156.

ÉTYMOLOGIE

Com, et frère ; provenç. confraire, cofraire ; catal. confrare ; anc. espagn. confrade ; espagn. mod. cofrade ; ital. confrate.