« contumace », définition dans le dictionnaire Littré

contumace

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contumace [1]

(kon-tu-ma-s') s. f.
  • Terme de droit criminel. Non-comparution d'un prévenu devant le tribunal où il est déféré. Juger, condamner par contumace. Purger sa contumace, se présenter et se faire juger. Quand un homme était cité en jugement et qu'il ne se présentait point ou n'obéissait point aux ordonnances des juges, il était appelé devant le roi, et, s'il persistait dans sa contumace, il était mis hors de la protection du roi, Montesquieu, Esp. XXXI, 8.

    En matière correctionnelle, on dit défaut.

    Par extension, révolte. L'esprit de contumace est dans cette famille, Racine, Plaid. II, 5.

HISTORIQUE

XVIe s. Si nous faisons rien contre son precepte, ce n'est pas obeissance, mais plustost contumace et transgression, Calvin, Instit. 149. Il monstre la contumace de nostre cœur, en ce que naturellement il le confesse estre rebelle contre Dieu et sa loy, sinon qu'il soit fleschi au contraire, Calvin, ib. 216. …qu'il plaist à Dieu que nous honorions ceux auxquels il a donné quelque preeminence ; et que contemnement et contumace à l'encontre d'iceux lui est en abomination, Calvin, ib. 277. On ne prend point sur moi defaut Ni contumace, à pleine tasse Quand boire faut, J. le Houx, VII. Qu'il falloit que Martius vint respondre, si, ayant esté appellé en justice de par eulx, il n'avoit pas par contumace desobei, Amyot, Cor. 35. L'appertion [ouverture d'un abcès] est quelquefois necessaire, à raison de la contumace de l'humeur qui n'obeit tousjours aux resolutifs, Paré, VI, 16.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. espagn. et ital. contumacia ; du latin contumacia (voy. CONTUMAX).