« coudoyer », définition dans le dictionnaire Littré

coudoyer

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coudoyer

(kou-do-ié ; quelques-uns disent koudoi-ié), je coudoie, tu coudoies, il coudoie, nous coudoyons, vous coudoyez, ils coudoient ; je coudoyais, nous coudoyions, vous coudoyiez, ils coudoyaient ; je coudoierai ; je coudoierais ; coudoie, coudoyons, coudoyez ; que je coudoie, que nous coudoyions, que vous coudoyiez ; que je coudoyasse ; coudoyant ; coudoyé v. a.
  • 1Heurter quelqu'un du coude. Il faut prendre garde de coudoyer les gens. Je coudoyai les plus proches pour me faire place, Perrot D'Ablancourt, Lucien, t. II, dans RICHELET. Jetez-vous dans la foule et tranchez du notable, Coudoyez un chacun, point du tout de quartier ; Pressez, poussez, faites le diable, Molière, Impr. Remerc. au roi. J'ai trop de répugnance à coudoyer un mort, Molière, l'Étour. II, 5.
  • 2 Fig. La décence même y babille, Et par la gaîté qui prend feu, Se laisse coudoyer un peu, Béranger, Gourmands. Le vieil arbre que l'âge ploie, Le donjon qu'un moulin coudoie, Hugo, F. d'aut. 34.

    Fig. et familièrement. On n'est pas tous les jours coudoyé par un homme de génie, c'est-à-dire un homme de génie se rencontre rarement. Sans être coudoyé par un Démosthène ou par un Cicéron, Diderot, Essai sur Claude.

  • 3Se coudoyer, v. réfl. Se toucher l'un l'autre du coude. Nous étions si serrés à table, qu'il était impossible de ne pas se coudoyer. On s'arrête, on s'assied, on voit passer la foule Qui sur l'étroit degré se coudoie et se foule, Lamartine, Harm. III, 6.

HISTORIQUE

XVIe s. À pied je me crotte jusques aux fesses, et les petites gens sont subjects par ces rues à estre chocquez et coudoyez, à faulte d'apparence, Montaigne, IV, 278.

ÉTYMOLOGIE

Coude.