« débander.2 », définition dans le dictionnaire Littré

débander

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

débander [2]

(dé-ban-dé) v. a.
  • 1Mettre en désordre, disperser, en parlant d'une troupe. Le 27 décembre, à la fin d'une marche de dix heures, ces Prussiens aperçurent la brigade russe ; sans reprendre haleine, ils la chargent, la débandent et lui arrachent deux bataillons, Ségur, Hist. de Napol. XII, 8.
  • 2Se débander, v. réfl. Se disperser confusément, en parlant d'une troupe. Toute l'armée se débanda. Il apprit en même temps que leurs meilleurs soldats s'étaient débandés, Fléchier, Hist. de Théod. I, 80. Cette journée pouvait être fatale à l'empire, si les Goths eussent su profiter de leur victoire, mais ils se débandèrent incontinent, Fléchier, ib. II, 15.

    Avec ellipse du pronom réfléchi. Le défaut d'argent en Italie décréditerait entièrement vos affaires et pourrait faire débander une armée éloignée, Fénelon, t. XXII, p. 491.

  • 3Se séparer d'un corps dont on fait partie, en parlant des individus. Quelques soldats se débandèrent pour courir à la maraude.

HISTORIQUE

XVIe s. Mes discours, pour s'estre desbandez en aulcunes choses de la route commune…, Montaigne, II, 124. Toute leur force venoit à se perdre, si une fois ilz se debandoient et se departoient d'avec eulx, Amyot, Rom. 13. Si desbendez qu'ilz ne se pouvoient plus r'allier, Amyot, Lyc. 49. Mettans en pieces tous ceulx qui se desbandoient pour fouir, Amyot, Fab. 24. Les voilà bien empeschez ; car de quitter le chemin, c'estoit desbander [faire courir] après eux, D'Aubigné, Hist. II, 192. Il partagea ses gens de pied à ses deux mains, et à chaque costé desbanda 200 harquebuziers et plus, D'Aubigné, ib. II, 454.

ÉTYMOLOGIE

, et bande 2.