« décoiffer », définition dans le dictionnaire Littré

décoiffer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

décoiffer

(dé-koi-fé) v. a.
  • 1Ôter ce qui coiffe. Il faut me décoiffer avec beaucoup de soin.

    Déranger la coiffure, les cheveux, les mettre en désordre. Le vent l'a toute décoiffée.

    Fig. Faire sortir de la tête ou du cœur. C'est une idée extravagante, une passion ridicule dont je voudrais bien le décoiffer.

  • 2Décoiffer une bouteille, ôter l'enveloppe qui entoure le bouchon ; la déboucher. De cette sorte, ayant dérobé sa bouteille sans qu'il l'eût vu, je l'allai décoiffer en mon étude, où j'avalai de bonnes gorgées, Francion, liv. IV, p. 150.

    Décoiffer une fusée, déchirer la garniture qui la préserve contre les accidents du feu.

  • 3Se décoiffer, v. réfl. Déranger sa coiffure. Cet enfant se décoiffe toujours.

    Se décoiffer, déranger la coiffure l'un de l'autre. À force de s'irriter, de s'injurier, de se battre, de crier, de se décoiffer pour un liard, ils avaient contracté, pour toute leur vie, l'air de l'intérêt sordide, de l'impudence et de la colère, Diderot, Essai sur la peint. ch. 4.

HISTORIQUE

XIIIe s. Ore se coife, ore se lie, Or se descoife, or se deslie, Contenance des femmes.

XVIe s. Mainte gentille nymphe et mainte belle fée, L'une aux cheveux pliés, et l'autre descoifée, Ronsard, 735. Elle, marchant à tresses descoiffées, Apparoissoit la princesse des fées, Ronsard, 740. Mais je ne m'en puis descoiffer [de cet amour] ; Je pense que c'est un enfer Dont jamais je ne sortiray, Marot, I, 204.

ÉTYMOLOGIE

Dé… préfixe, et coiffer.