« décoller », définition dans le dictionnaire Littré

décoller

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décoller [1]

(dé-ko-lé) v. a.
  • Couper le cou à quelqu'un. Lamberti rapporte que le czar Pierre avait décollé de sa propre main son fils aîné, Voltaire, Russie, II, 10.

    Terme de pêche. Couper la tête d'une morue.

HISTORIQUE

XIIe s. Venu sunt al quint jur de la nativité En l'endemain que furent innocent decolé, Que Herodes ocist par sa grant cruelté, Th. le mart. 137.

XIIIe s. Je voudroie, par m'ame, qu'ele fust decolée, Berte, XVI. Et fu sacrés à roi, et fu li pires rois qui onques feust, puis le roi Herodes qui fist les enfans decoller, Chron. de Rains, 120. La nuis est revenue et li jors trespassés, Desous le Civetot fut li vaus [le vallon] grans et lés : Là ot de nostre gent trente mil decolés, Chans. d'Ant. I 549.

XVe s. Le roi fit prendre tous ces seigneurs et en fit decoler sans delai et sans connoissance de cause jusques à vingt deux des plus grands barons, Froissart, I, I, 6.

XVIe s. Elle pour obeïr prend le pied de la beste ; Lors en lieu de l'hostie il decolla la teste De la femme perfide, Ronsard, 672.

ÉTYMOLOGIE

Lat. decollare, de de, et collum, cou (voy. COU).