« désaltérer », définition dans le dictionnaire Littré

désaltérer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

désaltérer

(dé-zal-té-ré. La syllabe té prend l'accent grave, quand la syllabe qui suit est muette : je désaltère ; excepté (exception inconséquente) au futur et au conditionnel : je désaltérerai ; je désaltérerais) v. a.
  • 1Apaiser, en parlant de la soif. Ce verre d'eau m'a désaltéré.

    Absolument. L'eau rougie désaltère mieux que l'eau pure.

    Fig. La rosée désaltère les plantes. Constance dans son sang pourra désaltérer Cette brûlante soif qui nous fait soupirer, Tristan, M. de Chrispe, IV, 7.

    Par extension, fournir à quelqu'un sa boisson. Pour l'avoir sans relâche un an, sur sa parole, Habillé, voituré, coiffé, chaussé, ganté, Alimenté, rasé, désaltéré, porté, Regnard, le Joueur, III, 4.

  • 2Se désaltérer, v. réfl. Satisfaire sa soif, boire. Un agneau se désaltérait Dans le courant d'une onde pure, La Fontaine, Fabl. I, 10.

HISTORIQUE

XVIe s. Que fera il si on le presse de la subtilité sophistique de quelque syllogisme ? Le jambon faict boire, le boire desaltere ; par quoi le jambon desaltere, Montaigne, I, 190. Je ne sceus avaller une seule goutte, et feus privé de boire pour le besoing mesme de mon repas ; je me trouvai saoul et desalteré par tant de bruvage que mon imagination avoit preoccupé, Montaigne, III, 55.

ÉTYMOLOGIE

Dés… préfixe, et altérer.