« doler », définition dans le dictionnaire Littré

doler

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

doler

(do-lé) v. a.
  • 1Aplanir, unir avec la doloire.

    Dégrossir à la doloire les douves des futailles.

  • 2Parer et amincir les morceaux de peau destinés à faire des gants.
  • 3Ébaucher les cornes des animaux pour en faire des cornets à jouer.
  • 4Enlever les bavures de plomb qui se sont formées dans la lingotière.

HISTORIQUE

XIIe s. E en l'entrée furent dous us [huis] petiz, mais n'i out fors une entrée e les poz [pals, pieux] furent dolez à cinc costez, Rois, 249. Les lances ploient et arçonnent ; Et ambedeus [toutes deux] en pieces volent ; As espées les escus [boucliers] dolent Et les hiaumes et les haubers, la Charrette, 2684.

XIIIe s. La charretie de cloies à eschafauder, de tout merrien à doler, doit un denier de tonlieu, Liv. des mét. 323.

XVe s. Par le conseil du duc fut defendu, en proposant plusieurs excusations, plus tendans à excuser et doler sa faulte que autrement, Juvénal Des Ursins, Charles VI, 1388.

XVIe s. Les deux ou trois jours avant la bataille furent employez à doler des tronçons plustost que des lances, tant cette sorte d'arme estoit lors en estime, D'Aubigné, Hist. I, 213. Ils pourront doler cy après ce que j'ay grossierement esbauché, Du Bellay, M. Préf. J'aimerois mieux combattre le diable que contre une femme qui est pire que trente diables ; tant plus que doleras ses espaules et son eschine avec un lourd baston, tant plus elle vomira contre toy des injures et des vilenies, Merlin Coccaïe, t. I, p. 154, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et espagn. dolar ; du latin dolare, doler.