« doléance », définition dans le dictionnaire Littré

doléance

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doléance

(do-lé-an-s') s. f.
  • 1Plainte au sujet d'un grief. Faire, conter ses doléances. Il en faisait sa plainte une nuit ; un voleur Interrompit la doléance, La Fontaine, Fabl. IX, 15. Que je n'entende plus vos sottes doléances, Molière, Sgan. I. Essaye avec des pleurs, de tendres doléances, De faire à ses desseins de douces violences, Chénier, 233. Il m'écrivit lettres sur lettres, pleines de doléances et de griefs auxquels je pouvais encore moins remédier qu'à ceux que j'avais pour mon compte, Rousseau, Confess. X. Libéraux, dans vos doléances, Pourquoi donc vous en prendre à moi? Béranger, Ventru aux él.
  • 2Autrefois, et seulement au pluriel, demandes ou représentations qui étaient faites dans les cahiers des états généraux.

HISTORIQUE

XVe s. Qui, comme parent, envoyoit faire doleance de la mort de ladite marquise, Commines, VIII, 9. En cette aigre doleance et à regret demoura aucuns jours, Louis XI, Nouv. C.

ÉTYMOLOGIE

Doleant, très ancienne forme pour dolent (voy. DOLENT) ; provenç. dolensa, dolentia ; espagn. dolencia ; ital. dolenza, doglienza ; formes correctes qui viennent du latin dolens. Doléance était inexplicable tant qu'on n'avait pas l'adjectif doleant.