« druide », définition dans le dictionnaire Littré

druide

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druide

(dru-i-d') s. m.
  • Nom des prêtres parmi les Celtes de la Gaule, de la Grande-Bretagne et de l'Irlande. Ces prêtres formaient une corporation et enseignaient leur doctrine dans un poëme de vingt mille vers qui ne s'écrivait jamais et se transmettait uniquement de mémoire en mémoire. Et le druide craint, en abordant ces lieux, D'y voir ce qu'il adore et d'y trouver ses dieux, Brébeuf, Pharsale, III. Les druides, qui, entre plusieurs autres choses, dit Jules César, qu'ils apprenaient à la jeunesse, enseignaient particulièrement ce qui regarde le mouvement des astres et la grandeur du ciel et de la terre, Rollin, Hist. anc. t. XIII, liv. XXVII, ch. II, p. 159, dans POUGENS. Gaulois, Germains, Français, en des bois homicides, Offraient aux dieux le sang versé par leurs druides, Lemercier, Clovis, II, 3. M. de Marcellus chérit, dans les forêts, le souvenir des druides, et, pour cela, ne veut pas qu'on exploite aucun bois, qu'on abatte même un arbre, le plus creux, le plus caduc…, Courier, Lettre V. Où sont ces druides qui élevaient dans leurs colléges sacrés une nombreuse jeunesse ? Chateaubriand, Mart. IX. Teutatès veut du sang, il a parlé dans le chêne des druides, Chateaubriand, ib.

ÉTYMOLOGIE

Latin, druida ; du celtique : bas-bret. derf ou derv, chêne (comp. DRYADE). Les druides furent ainsi nommés du culte qu'ils rendaient aux chênes : « Les druides n'ont rien de plus sacré que le gui et l'arbre où il croît, pourvu que ce soit un chêne ; de plus ils choisissent pour eux des forêts de chênes, et n'accomplissent aucune cérémonie sans feuillage de cet arbre ; de sorte qu'on pourrait expliquer le nom qu'ils portent par un mot grec, » PLINE, XVI, 44. Le mot grec δρῦς, chêne, est de même racine que le celtique derv.