« emmaillotter », définition dans le dictionnaire Littré

emmaillotter

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

emmaillotter

(an-ma-llo-té, ll mouillées, et non an-ma-yo-té) v. a.
  • 1Mettre en maillot, envelopper de langes. Emmaillotter un enfant.

    Par extension. Elle prit le parti de feindre d'être boiteuse ; elle emmaillotta son pied droit de manière à le grossir excessivement, Genlis, Mlle de Clermont, p. 70, dans POUGENS.

    Fig. Envelopper quelqu'un de toutes parts, se rendre maître de ses volontés. Je comprends maintenant que ce pauvre Édouard se soit laissé emmaillotter, Ch. de Bernard, la Femme de 40 ans, § X.

  • 2S'emmaillotter, v. réfl. S'envelopper. Nos magistrats ont bien connu le mystère, [le respect qu'inspire l'habit] ; leurs robes rouges, leurs hermines dont ils s'emmaillottent en chats fourrés…, Pascal, Pensées, t. I, p. 270, édit. Lahure.

REMARQUE

L'Académie écrit emmaillotter avec deux tt, et démailloter avec un seul t ; c'est une anomalie à faire disparaître.

HISTORIQUE

XIIe s. Là le presismes [l'enfant] trestot emmaillolet, Raoul de C. 311.

XVe s. À mon povoir, li aideray, Et l'anfant enmailloteray, Certes s'en feray mon devoir Selon la loy à mon povoir, La nat. de N. S. J. C. myst.

XVIe s. Le baptizer, le nourrir, le fortifier, l'emmaillotter, Montaigne, II, 240.

ÉTYMOLOGIE

En 1, et maillot ; bourguign. ammaillôlai, ammaillôtai ; provenç. enmalhotar, enmallotar, enmaillolar. On remarquera qu'une des formes du bourguignon est semblable à celle de Raoul de Cambrai, qui suppose maillol au lieu de maillot.