« entailler », définition dans le dictionnaire Littré

entailler

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

entailler

(an-tâ-llé, ll mouillées, et non antâ-yé) v. a.
  • 1Faire une entaille. Entailler une poutre.

    S'entailler le doigt, la main, s'y faire une coupure.

  • 2 Terme de serrurerie. Enclaver de son épaisseur dans le bois la tête d'un boulon, une plate-bande, une équerre, etc.
  • 3 Anciennement. Sculpter.

HISTORIQUE

XIIe s. Et cest baston qui est d'or entaliez, Ronc. p. 120.

XIIIe s. Et pour eulz atraire à nostre creance, il [Louis IX] leur fist entailler en la chapelle toute nostre creance, l'annonciation de l'angre [l'ange]…, Joinville, 262. Et aorerent cest torel qu'il avoient entaillé selonc la mestreandisse d'Egypte, Psautier, f° 129.

XVe s. [Le roi Philippe donne ordre de tuer les Genois qui fuyaient] Là veissiez gensd'armes entailler entre eux, et frapper et ferir sur eux, Froissart, I, I, 287.

XVIe s. Il y feit engraver tout du long ses deux premiers noms, Marcus Tullius, et au lieu du troisieme commanda, par jeu, à l'avenir qu'il y entaillast la forme d'un poy chiche, Amyot, Cicéron, 1.

ÉTYMOLOGIE

En 1, et tailler ; provenç. entalhar, entaillar ; espagn. entallar ; ital. intagliare.